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Dans un Sénégal en pleine crise politique, le président Macky Sall va s’expliquer

Accusé de « mauvaise volonté » par quinze candidats à l’élection présidentielle au Sénégal, le chef de l’Etat, Macky Sall, prendra la parole jeudi 22 février pour dire quels sont ses plans en vue de l’organisation du scrutin, initialement prévu le 25 février et qu’il a reporté. Le président sera interrogé jeudi soir par trois médias sénégalais, dont la Radio-Télévision du Sénégal (RTS, publique), a appris l’AFP auprès de la présidence.
Le Sénégal traverse une crise politique inédite après la décision de Macky Sall et de l’Assemblée nationale, début février, de reporter l’élection présidentielle au 15 décembre. Ce report, dénoncé comme un « coup d’Etat constitutionnel » par l’opposition, a provoqué des manifestations qui ont fait quatre morts.
Le Conseil constitutionnel a opposé la semaine dernière son veto à cet ajournement et au maintien du président à son poste jusqu’à l’installation de son successeur. Il a constaté l’impossibilité de maintenir la présidentielle le 25 février et a demandé aux autorités de l’organiser « dans les meilleurs délais ». Macky Sall a dit vendredi son intention de respecter la décision du Conseil et de mener « sans tarder les consultations nécessaires » à l’organisation du scrutin. Les Sénégalais attendent à présent d’en connaître la nouvelle date.
Mercredi, lors du conseil des ministres, le chef de l’Etat a demandé que « toutes les dispositions » soient prises « pour une bonne organisation de l’élection présidentielle à une date qui sera fixée très prochainement, après les consultations avec les acteurs politiques, les responsables de la société civile et les représentants des forces vives de la nation », indique le compte rendu du conseil. Il a « également réaffirmé son engagement pour un processus inclusif de concertation et de dialogue afin de bâtir des consensus autour de la réconciliation nationale, de l’apaisement et de la pacification de l’espace public, en vue de consolider la stabilité politique, économique et sociale ».
Dans ce contexte, le président a demandé à la ministre de la justice, Aïssata Tall Sall, de « finaliser les projets de textes pour matérialiser la volonté de réconciliation et de pardon dans le respect de l’Etat de droit et la consolidation de la paix sociale durable ». Une loi d’amnistie avait été évoquée il y a une semaine, qui permettrait la libération du principal opposant, Ousmane Sonko, condamné notamment pour atteinte à la sûreté de l’Etat, et de son adjoint, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle.
Le Monde avec AFP
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